vendredi 12 octobre 2018

"Les sorcières du Clan du Nord" (tome 1) d'Irena Brignull



"- Et un jour, tu iras plus loin ?

- Non
- Pourquoi ?
- Parce que ce n'est pas au nombre de mes pas que je mesure le voyage de ma vie."




Voici déjà ma 4ème lecture du Pumpkin Autumn Challenge terminée ! Quand j'ai vu le menu "Automne Ensorcelant", avec ses différentes catégories autour du monde magique et de la sorcellerie, je n'ai pas mis longtemps à remettre le doigt sur ce titre qui traînait depuis plusieurs mois dans ma PAL. J'ai d'ailleurs vu que j'étais loin d'être la seule car de nombreux participants au challenge ont partagé aussi cette lecture. 

Voici ce que nous annonce la quatrième de couverture :
"Poppy, adolescente rebelle, se fait renvoyer de tous les lycées qu'elle fréquente. L'innocente Clarée a du mal à se faire accepter par sa communauté secrète de sorcières. Leurs chemins n'auraient jamais dû se croiser. Pourtant, elles deviennent inséparables. Et la rencontre avec le mystérieux Leo achèvera de bouleverser leurs destinées. Mais y a-t-il une frontière entre magie et réalité ?"

A priori ce n'est pas le genre de romans vers lequel je me serais spontanément tourné, mais j'avais lu beaucoup de critiques positives à son sujet. Avec "Les Sorcières du Clan du Nord - Le sortilège de minuit", Gallimard Jeunesse édite un renouvellement du genre (même s'il me paraît difficile de comparer ce début de saga à celle d'"Harry Potter"...). Irena Brignull arrive à dépoussiérer le monde des sorciers, n'hésitant pas à accorder autant d'importance à la société des Ivraies (les personnes dépourvues de magie) afin d'entremêler les problématiques communes des personnages. On se retrouve ainsi face à deux mondes qui entrent en collision suite à une prophétie et à une rencontre fortuite de deux jeunes filles dans un vallon. 

Il y a assez peu de personnages, puisque les principaux sont Poppy, Clarée et Leo. Ensuite, ce sont majoritairement des membres de leurs familles qui gravitent autour  d'eux en second plan. L'auteur a ainsi fait un choix qui laisse une large place pour approfondir les personnalités de chacun, leurs histoires et leurs aspirations. On s'attache donc rapidement à ces trois protagonistes qui ne trouvent pas leur place dans le monde et essaient de survivre tant bien que mal au gré de leurs blessures. J'ai trouvé très intéressant et audacieux qu'Irena Brignull fasse le choix, pour un roman jeunesse, d'un personnage mineur vivant à la rue. Bien qu'il n'y ait pas de détails glauques ou de scènes choquantes, à travers Leo, elle pose des mots simples et sans détours sur ses conditions de vie précaires. J'ai été également surprise de voir le sujet de la dépression post-partum abordé de front à travers Mélanie, la mère de Poppy.        

"L'amour de sa mère était comme une couverture douillette, dont la chaleur empêchait le mépris de glacer son coeur."

Ce premier tome est donc une belle surprise qui m'a offert une plongée rapide et intense dans une atmosphère de magie. Sans surprise, on retrouve une écriture simple et efficace, adapté à la lecture des plus jeunes. Je l'ai lu en seulement quelques jours, et encore, c'est parce que je devais me freiner pour ne pas dévorer trop de pages d'un coup ! Les derniers chapitres m'ont particulièrement happé et donné envie de rapidement me diriger vers le deuxième tome. 
Après une petite recherche sur l'auteur, j'ai appris qu'elle avait notamment écrit la très belle adaptation cinématographique de l'un de mes livres préférés : "Le Petit Prince". Au vue de la richesse des détails et de la fidélité à l'univers de St-Exupéry, je ne suis pas surprise d'avoir de nouveau plongé aussi facilement dans les nouvelles frasques imaginaires d'Irena Brignull.  


"J'ai peur de tous ceux qui ont le coeur habité par la haine."

Il y a quand même quelques petits points noirs dans cette lecture qui méritent d'être soulevés. J'ai notamment trouvé que les histoires d'amour autour de Leo prenaient trop de place. Il y a des moments où le côté naïf des protagonistes ressortaient beaucoup, au point de leur faire perdre un peu de consistance à mes yeux. J'ai aussi ressenti un peu de frustration car j'aurai aimé avoir plus de détails sur l'origine et l'histoire de ce clan de sorcières et même sur l'organisation de la communauté. Bien qu'on en ait un aperçu, il me semble que du contenu supplémentaire à ce sujet serait venu épaissir un peu l'histoire. Cependant, au vue des scènes finales de ce premier tome, j'ose espérer que la suite m'apportera de quoi me mettre sous la dent.


Voilà pour cette nouvelle chronique, n'hésitez pas à commenter si vous l'avez lu ou que vous avez justement déjà un avis sur le deuxième tome. Bon week-end à tous ;)

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